Idées principalesDétails à retenir🏮 Le majestueux sanctuaire d’ItsukushimaAdmirer l’imposant torii vermillon de 16 mètres qui semble flotter sur l’eau à marée haute.🏯 Architecture unique sur pilotisExplorer les différents pavillons reliés par des passages couverts, tous construits sur l’eau pour préserver la sainteté de l’île.🙏 Dimension spirituelle profondeLe sanctuaire est dédié aux trois déesses de la mer, protectrices des marins dans la mythologie shintoïste.🦌 Faune et flore emblématiquesObserver les daims sacrés qui se promènent librement, considérés comme messagers divins dans la tradition locale.⛰️ Le mont Misen et ses panoramasGravir les 535 mètres du mont pour découvrir la flamme éternelle et profiter de vues spectaculaires.🌊 L’importance des maréesConsulter le calendrier des marées pour voir le torii soit flottant, soit accessible à pied.
Quand j’ai posé le pied sur l’île de Miyajima pour la première fois, j’ai immédiatement ressenti cette atmosphère magique qui enveloppe le grand sanctuaire d’Itsukushima. Situé dans la préfecture d’Hiroshima, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO représente l’une des vues les plus emblématiques du Japon. Après avoir visité tant de temples à travers l’Asie, celui-ci reste gravé dans ma mémoire comme un lieu où nature, spiritualité et architecture se fondent en parfaite harmonie.
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Sommaire
Découverte du grand sanctuaire de Miyajima et de son torii flottant
Le grand sanctuaire d’Itsukushima, souvent appelé sanctuaire de Miyajima, impressionne d’abord par son imposant torii vermillon qui semble flotter sur l’eau à marée haute. Haut de 16 mètres et pesant 60 tonnes, ce portail sacré marque symboliquement la frontière entre le monde profane et le domaine des divinités. La première fois que je l’ai aperçu depuis le ferry, j’ai retenu mon souffle tant la vue était saisissante.
Construit à l’origine au 6ème siècle puis reconstruit plusieurs fois au fil des siècles, le sanctuaire actuel date principalement du 12ème siècle, lorsque le puissant clan Taira, notamment Taira no Kiyomori, décida d’y investir considérablement. L’ensemble des bâtiments sur pilotis peints en rouge vif crée un contraste saisissant avec le bleu de la mer et le vert des montagnes environnantes.
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Le sanctuaire se compose de plusieurs structures reliées par des passages couverts et des ponts, tous construits sur l’eau pour respecter la sainteté de l’île. Parmi les éléments remarquables, on trouve :
- Le honden (pavillon principal) dédié aux trois déesses de la mer
- Le haiden (hall de prière) où les fidèles viennent faire leurs offrandes
- Le hirabutai (scène pour les danses rituelles)
- Le hall des mille tatamis (senjokaku) à proximité
- Plusieurs petits sanctuaires secondaires
La magie opère particulièrement au moment où la marée monte et semble soulever l’ensemble du complexe. J’ai eu la chance d’observer ce phénomène au crépuscule, quand les lanternes s’allument et se reflètent dans l’eau – un moment que mon appareil photo n’a pas pu pleinement capturer tant l’émotion était intense.
Signification spirituelle et traditions du sanctuaire d’Itsukushima
Le grand sanctuaire de Miyajima est dédié aux trois déesses de la mer et des océans : Ichikishima-hime, Tagitsu-hime et Tagori-hime, collectivement appelées Munakata Sanjojin dans la mythologie shintoïste. Ces divinités sont vénérées comme protectrices des marins et gardiennes des mers.
La particularité de ce sanctuaire réside dans sa construction sur pilotis. Cette architecture unique s’explique par le statut sacré de l’île elle-même. Pendant des siècles, aucune naissance ni décès n’était autorisé sur l’île pour préserver sa pureté rituelle. Même aujourd’hui, on peut remarquer que les maisons traditionnelles se trouvent principalement sur les berges, respectant cette frontière symbolique.
Les représentations théâtrales Nô et Bugaku se déroulent régulièrement sur la scène flottante du sanctuaire, perpétuant des traditions vieilles de plusieurs siècles. J’ai eu la chance d’assister à une représentation lors du festival d’automne – les costumes colorés se détachant sur le fond ocre des bâtiments créaient un tableau vivant inoubliable.
Pour vivre pleinement l’expérience spirituelle liée à la culture traditionnelle japonaise, j’ai suivi une famille locale venue faire ses prières. Le rituel comprend traditionnellement :
Étape | Action | Signification |
---|---|---|
1 | Purification à la fontaine | Se laver les mains et la bouche |
2 | Offrande monétaire | Respect envers les divinités |
3 | Deux courbettes, deux battements de mains, une courbette | Appel et communion avec les divinités |
4 | Prière silencieuse | Formulation des vœux personnels |
Les visiteurs peuvent également acquérir des ema (plaquettes votives) et des omikuji (prédictions écrites) qui font partie intégrante de la pratique religieuse shintoïste moderne.
Étudier les merveilles naturelles autour du sanctuaire
L’île de Miyajima (officiellement appelée Itsukushima) offre bien plus que son célèbre sanctuaire. Lors de mon séjour de trois jours, j’ai découvert un écosystème naturel préservé qui mérite amplement une journée complète d’exploration. Le mont Misen, culminant à 535 mètres, domine l’île et offre des panoramas spectaculaires sur la mer intérieure de Seto.
Pour rejoindre le sommet, trois options s’offrent aux visiteurs : emprunter le téléphérique (option que j’ai choisie à l’aller), suivre le sentier Daisho-in (mon chemin au retour), ou emprunter le sentier Momijidani. La randonnée est accessible mais demande une bonne condition physique – n’oubliez pas d’emporter suffisamment d’eau !
Au sommet, la flamme éternelle qui brûlerait depuis plus de 1200 ans constitue une curiosité fascinante. Elle aurait servi à allumer la flamme du Mémorial de la Paix d’Hiroshima, créant un lien symbolique entre ces deux sites majeurs de la région.
Les célèbres daims sacrés de Miyajima représentent une autre attraction incontournable. Ces animaux considérés comme messagers divins dans la tradition shintoïste se promènent librement partout, y compris dans le village. Bien que très habitués aux humains, il est recommandé de ne pas les nourrir pour préserver leur comportement naturel.
En automne, les érables japonais qui parsèment les flancs de la montagne se parent de couleurs flamboyantes, attirant de nombreux photographes. Cette période coïncide souvent avec des festivals locaux qui animent davantage l’île. Pour ceux qui s’intéressent à d’autres ambiances traditionnelles au Japon, le quartier de Sugamo à Tokyo offre un aperçu captivant de la vie des seniors japonais.
Informations pratiques pour une visite réussie
Pour profiter pleinement du grand sanctuaire de Miyajima, quelques conseils pratiques s’imposent. L’accès à l’île se fait uniquement par ferry (10 minutes) depuis le port de Miyajimaguchi, facilement accessible en train depuis Hiroshima (environ 30 minutes). Le ferry opère fréquemment de 6h25 à 22h00, mais je recommande vivement d’arriver tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter les hordes de touristes.
L’entrée au sanctuaire coûte 300 yens pour les adultes, un prix modique compte tenu de l’importance culturelle du site. Les horaires d’ouverture varient selon les saisons, généralement de 6h30 à 18h00 (fermeture plus tardive en été).
Pour observer le torii dans différentes conditions, il est essentiel de consulter le calendrier des marées. À marée haute, il semble flotter majestueusement sur l’eau, tandis qu’à marée basse, vous pouvez marcher jusqu’à lui et admirer ses impressionnantes fondations.
Côté hébergement, l’île propose quelques ryokans traditionnels et minshukus (maisons d’hôtes), mais ils se remplissent rapidement, surtout pendant les périodes de haute saison comme la floraison des cerisiers (fin mars-début avril) et les couleurs d’automne (novembre). J’ai séjourné au Miyajima Kinsuikan, une expérience authentique que je recommande pour son onsen privé avec vue sur la baie.
Pour une immersion complète, prévoyez au moins une nuitée sur l’île. Quand les derniers ferries repartent vers le continent, Miyajima retrouve une tranquillité magique qui permet d’apprécier pleinement la spiritualité des lieux et de photographier le grand torii illuminé dans un calme presque irréel.